La prière d’Audubon – Kotaro Isaka

La prière d’Audubon. J’ai acheté ce livre car la quatrième de couverture m’a rendu très curieuse. Dans la littérature japonaise, j’ai rarement croisé des auteurs qui mêlaient un aspect « fantastique » ou plutôt « énigmatique fantastique » dans leurs intrigues. C’est peut-être que je ne me suis pas tournée vers les auteurs qu’il fallait, cela dit, du coup, quand j’ai lu ça, je me suis dit « tiens, j’adore ce genre de livre, et je n’en ai jamais lu d’un auteur japonais ».

Je vous retranscris ici, cette fameuse quatrième de couverture qui m’a tant rendue curieuse (éditions picquier poche). « Itô se réveille sur une île et part à la découverte de ses habitants, insolites et attachants : un peintre qui parle à l’envers, une fillette à l’écoute des battements de son cœur, un bourreau amoureux des fleurs, un épouvantail doué de la parole et du don de prédire l’avenir…
On peut déceler dans ce roman un malicieux parfum ‘d’Alice au Pays des Merveilles’, féerie et humour ombrés d’un soupçon de cruauté, tandis que l’intrigue, riche en rebondissements, disparitions et coups de théâtre, s’assemble brillamment comme un puzzle dont tous les éléments trouvent leur place à la fin. »

Autant vous dire de suite que j’ai adoré ce roman. Fidèle à un style japonais assez calme et rafraîchissant, on ne s’ennuie pas comme dans certains grâce aux rebondissements, certes parfois importants, mais qui ne perturbent pas pour autant ce climat paisible. Le personnage principal, Itô, déambule dans un univers mystérieux, une île coupée du monde extérieur et relié à lui par un seul et unique personnage. Itô se pose des questions, et comme si nous nous retrouvions à sa place, il se pose les questions que le lecteur lui-même se pose au fil de la lecture. C’est dépaysant, c’est rafraîchissant et c’est écrit avec beaucoup de finesse d’esprit. J’ai beaucoup apprécié l’ambiance et l’intrigue qui avance à son rythme, ni trop lent, ni trop rapide. Un très bon moment à passer.

Je tiens à signaler que ce roman a gagné le prix Zoom Japon en 2011. Un prix vraiment bien mérité et qui en mériterait bien d’autre selon moi.

 

Aza.