A regarder pendant l’été : Vacances romaines – William Wyller (1953)

Je ne sais pas si c’est la chaleur ou les beaux jours de manière générale, mais en ce moment j’ai envie de regarder des classiques américains, ou en noir & blanc, ou les deux. Le problème étant : je n’ai pas de liste toute faite alors j’attrapais le bout d’une ficelle que je connais, et je tire. J’entends par là que j’ai déjà vu quelques films avec Audrey Hepburn (je vous avais parlé de Diamant sur canapé), mais je n’avais pas vu Vacances romaines : c’est donc le moment idéal pour le regarder. Les pieds dans l’eau et un petit dessert entre les mains, je savoure le talent de la jeune Hepburn.

Résumé : La Princesse Ann est en voyage diplomatique partout en Europe et elle fait le tour des capitales. Elle y passe quelques jours, avec chaque fois un programme bien chargé. Après une semaine d’une tournée épuisante, la voilà qui arrive dans la capitale italienne, Rome où elle doit également se heurter à un emploi du temps inhumain. Elle décide alors de s’éclipser en pleine nuit de sa situation pour se retrouver dans la ville et profiter. Elle rencontre Joe, un journaliste qui veut profiter de la situation pour écrire un scoop. Mais à suivre la jeune femme dans ses désirs et aventures, il finit par en tomber amoureux. Comment peut finir une telle histoire d’amour ?

La réponse, nous la connaissons tous. Une princesse et un journaliste ? ça ne s’est jamais vu. Pourtant, une part de nous refuse la réalité et y croit jusqu’à la dernière seconde, jusqu’à ce qu’apparaisse en blanc sur l’écran « The End ». Au delà d’une fin plus que prévisible, c’est le déroulement de l’histoire que l’on retient et le jeu des acteurs. Audrey Hepburn est stupéfiante, comme à son habitude, et même peut-être un peu plus. Ce n’est pas étonnant qu’elle ait reçu l’Oscar de la meilleure actrice pour ce film en 1954 ! D’ailleurs, la même année, le film reçoit également l’Oscar de la meilleure histoire originale et l’Oscar de la meilleure création de costume. Il faut dire que les robes de la Princesse Ann sont absolument magnifiques et font rêver. Autant dire que ce film est un bon film. Un très bon film.

Pour tout dire, il n’arrive pas en première position dans mes films préférés d’Audrey Hepburn, My Fair Lady m’a vraiment beaucoup marqué et je crois qu’il est indétrônable dans mes préférences. Cela dit, Vacances romaines se hissent quand même en deuxième position, comment ne pourrait-il pas ? Mais Audrey n’est pas la seule à jouer dans ce film, même si sa grâce et ses sourires mutins font disparaître tous les autres, je retiens également Gregory Peck, une grande star dans les années 50 et 60 qui joue aussi très bien et qui nous fait fondre comme neige au soleil.

Ce que je retiendrai principalement de ce film, c’est que malgré un sujet qui pour nous aujourd’hui tient du réchauffé, il possède une douceur, une simplicité et un naturel que les films d’aujourd’hui n’ont pas. Par beaucoup d’aspect, j’y ai retrouvé un peu de Coup de foudre à Notting Hill (ma comédie romantique préférée par excellence) et c’est cette même forme d’ingénuité et de candeur qui se retrouve dans les deux. On ne force pas le destin par le scénario, on ne force pas les personnages à tomber amoureux, c’est simplement un concours de circonstances qui font que ça devient beau et attendrissant.

Si vous voulez un peu de fraîcheur et que vous êtes du genre à apprécier Audrey Hepburn, n’hésitez pas une seconde : c’est LE film à voir cet été si vous ne l’avez pas encore vu. Sinon… pourquoi ne pas prendre le temps de le revoir avec plaisir ?