A lire pendant l’été… L’éternel mari de Dostoïevski

Léternel-Mari-poche

Imaginez Don Juan plein de remords et hanté par un mari trompé. Accablé de soucis d’argent, n’ayant le goût à rien, Veltchaninov est poursuivi par un homme en deuil. Troussotzky a perdu sa femme. Pour Dostoïevski, toute faute doit être expiée, le péché engendre la maladie et la folie. Le vaudeville tourne au drame, car il y a une victime innocente : Lisa, une enfant. De qui est-elle vraiment la fille ? L’éternel mari retrouvera une épouse, l’éternel amant sa vigueur et le jeu recommence.

Le problème, c’est que les articles arrivent environ deux semaines après qu’on les ai écrit. Alors la publication des articles n’est jamais vraiment en accord avec le sentiment du moment. Je dis ça, car je trouve que c’est un livre qui allait très bien à Paris, mais que je n’aurais jamais lu à 40° à Lyon. Pour moi, les romans russes, ça se lit quand il fait frais. Oui je sais, je suis un peu sectaire comme lectrice !

Cela dit, parlons de Dostoïevski que je retrouve pour la troisième fois. La première fois c’était avec Crime et Châtiment, que j’avais adoré, un roman sombre et prenant, puis j’ai lu La femme d’un autre et le mari sous le lit, une nouvelle comique qui se moque maris cocus. Je n’avais pas beaucoup apprécié cette nouvelle et avec ce roman, j’avais peur de retomber dans le même genre vu que le sujet est le même. Et bien pas du tout. Ce roman est un savant mélange des deux. Le sujet est de nouveau un trio….mais pas n’importe lequel. La femme de Troussotzki meurt au début du roman, ce qui change radicalement la tête du trio puisque désormais… on voit le mari, l’amant… et la fille de la défunte. Mais qui est le père ?

A partir de là, Dostoievski sait nous promener dans Saint petersbourg comme personne. C’est un roman qui sait être drôle quand il le faut mais aussi noir, comme Crime et Châtiment. On passe de la folie au rire, de la douleur à l’amour sans transition. C’est sans doute l’une des qualité de Dostoievski de savoir gérer ces changements, cela nous rend un poil schizophrène, mais juste ce qu’il faut pour apprécier cet auteur.

On voit les deux hommes se débattre avec leur passé et répéter inlassablement les mêmes comportements car le mari reste le mari et l’amant sera toujours l’amant.

C’est un roman court mais prenant, on ne le lâche pas jusqu’à la dernière ligne. Je ne vous en dis pas plus, lisez-le, ça vaut le coup !

5birdybook

3 réflexions sur “A lire pendant l’été… L’éternel mari de Dostoïevski

  1. Je dis depuis des mois que je dois me mettre à lire des romans russes (avec des monuments comme Tolstoï ou Dostoïevski, il y a de quoi faire !), mais à chaque fois je me décourage face aux briques que sont leurs livres… Je suis néanmoins d’accord avec toi sur un point, quitte à paraître sectaire moi aussi : pour moi les romans russes, ce sont des lectures d’hiver !

    Aimé par 1 personne

    1. ça me fait plaisir de pas être la seule sectaire dans le coin ahah. Ce livre n’est pas très grand, alors ça peut être pas mal si tu veux pas lire un pavé, mais ce n’est pas le meilleur roman russe que j’ai lu =/

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