Vers l’ouest – Xavier Jaillard

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C’est grâce à un partenariat avec les éditions Scrineo que nous avons pu découvrir ce roman de Xavier Jaillard, plus connu pour son oeuvre théâtrale. Il nous livre ici un roman déroutant sur fond de quête d’identité, de famille, et surtout de racines.

Résumé : Djydek Berg est décédé il y a peu, il laisse tout son héritage à son neveu comédien, David Berg. Celui-ci part donc en Ecosse, où son oncle a vécu les dernières années de sa vie et hérite d’une maison pittoresque en bord de mer. Il découvre vite que son oncle avait un secret et il compte découvrir de quoi il s’agit même si tous les habitants du village et de la région ne semble pas apprécier l’arrivée de l’étranger. En parallèle, nous suivons l’histoire de Jaroslaw, jeune homme juif et polonais, déporté à Auschwitz au début de la guerre. Il semble que quelque chose lie les deux affaires, mais quoi donc ?

L’avis de Gaëlle : Vers l’ouest traite d’un sujet lourd et difficile, le passé d’une Europe torturée qui a connu le pire des crimes. On ne rigole pas vraiment avec ce livre mais on ne touche pas l’atrocité du doigt. Pas besoin, on sait ce qu’il s’est passé, on l’a appris, on a peut-être même vu les lieux témoins, on sait. J’ai apprécié que ce livre ne soit pas un prétexte pour décrire ce génocide, de toute façon, ce n’est pas le sujet du livre. J’ai beaucoup aimé le croisement des deux histoires, celles de David et Jaroslaw qui apporte un vrai dynamisme à l’évolution de l’intrigue. On se demande jusqu’à la fin qui est ce Jaroslaw, même si on pressent quelque chose, ce n’est jamais la vérité. Du côté de David, on se laisse emporter par les descriptions de la maison et du paysage écossais… et moi qui rêve d’aller en Ecosse, autant dire que cela m’a encore plus donné envie d’y aller!
La plume de Xavier Jaillard est particulière, remplie de métaphores essaimées tout au long de son roman qui rend son texte très imagé. Pour ma part, il y en a peut-être un chouilla trop, mais c’est vraiment du pinaillage. L’intrigue est bien menée, et en 250 pages environ, on ne s’ennuie pas un seul instant. On se retrouve plutôt bercé entre les chapitres de David et ceux de Jaroslaw attendant les suivants avec de l’impatience pour connaître la suite de chacune des histoires.
Ce n’est pas un livre vers lequel je me serai tournée de moi-même, notamment à cause du sujet traité, toutefois je ne regrette pas ma lecture et au contraire, je suis plutôt contente d’avoir pu découvrir quelque chose dont je n’ai pas l’habitude. Je vous recommande ce livre pour sa plume et l’aventure du comédien, pour les petites romances qui viennent rafraîchir un sujet difficile et qui est traité avec beaucoup de douceur et d’originalité.

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L’avis de Lily: Le résumé m’avait un peu titillé et j’étais vraiment curieuse de voir comment l’histoire allait tourner. Finalement, comme l’a dit Aza, on se laisse vite porter par le rythme des chapitres alternés. On se prend rapidement au jeu: qui est Jaroslaw ? Mais surtout qui est ce viel oncle Djydek ? Quel secret entoure cette maison écossaise ?

J’ai beaucoup aimé le contexte historique de l’histoire et comme l’a dit Aza avant moi, on ne s’attarde pas sur l’horreur, au contraire, nos personnages tombent amoureux, fanfaronnent, au delà de la peur, il y a aussi l’humain. Mon seul bémol serait de n’avoir jamais apprécié le narrateur. Il m’a paru un peu snob dès le départ. J’ai trouvé que l’histoire d’amour était pourtant très bien traité: elle porte l’histoire sans jamais l’alourdir et surtout elle m’a presque rendu David Berg sympathique ! (Presque…)  Mais s’il y a bien un truc que ce livre m’a donné envie de faire: c’est de prendre un billet d’avion pour l’écosse. Certaines pages sont une vraie carte postale ! C’est la petite note poétique qui fait de ce livre autre chose qu’une simple ficton sur la seconde guerre mondiale.  Si on rajoute à ça que l’auteur à pris le soin d’incorporer des faits réels à son histoire, ça ne peut mériter que 4 BirdyBooks pour moi aussi.

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