Anna Madrigal (Les Chroniques de San Francisco #9) – Armistead Maupin

Ce dernier tome, je l’attendais depuis longtemps. Depuis que je suis l’auteur, Armistead Maupin, sur facebook et qu’il y a annoncé la parution de cet ultime tome des Chroniques de San Francisco. Je vous avais déjà parlé de cette magnifique saga sur le blog et à quel point je l’avais adoré, je vous laisse vous rafraîchir la mémoire par ici. Je ne sais pas si, entre temps, vous vous êtes penché sur la question, mais je maintiens mes mots : cette saga est incontournable. Mais qu’en est-il de ce dernier opus, Anna Madrigal ?

Résumé : Madame Madrigal ne se fait plus toute jeune. Elle a, à présent, l’âge de se souvenir et d’avoir des choses à terminer. Avec l’aide de Brian, elle retourne dans la ville qui l’a vu grandir et qui a été témoin d’un moment de sa vie qui l’a marqué. En parallèle, on découvre ce moment de sa vie et celles et ceux qui l’ont marqué. Finalement, c’est au festival Burning Man qu’elle se retrouve où se croise toute sa « famille logique ». On retrouve bien évidement Michael et Ben, Shawna et Mary-Ann, Jake et Brian. Mais est-ce que Madame Madrigal parvient à réussir sa quête…

Les personnages ont grandi et ont vieilli depuis le tout premier tome des Chroniques. Ils ont appris de la vie les bons moments et les moins bons. Durant toute cette Chronique, Madame Madrigal est le pivot de ce groupe réuni en une « famille logique » comme elle l’appelle (à défaut de biologique). C’est vers elle et Barbary Lane qu’ils reviennent au début, c’est autour d’elle qu’ils gravitent par la suite et c’est encore elle qui les soude lorsque les liens se distendent avec les années qui passent. On apprend au fil des livres ses secrets, plus ou moins surprenant, mais à chaque fois touchant.

Dans ce dernier tome, il n’y a pas de révélation énorme et surprenante : il y en a déjà eu deux, un de plus et le personnage pouvait perdre en crédibilité. Maupin a réussi à conserver l’essence même du personnage excentrique que représente Madame Madrigal. Le dernier secret à dévoiler : pourquoi ce nom ? « Anna Madrigal » est-il bien l’anagramme  de « A man and a girl » ? C’est avec un plaisir particulier que l’on fini par comprendre tout de ce personnage fascinant qui hantait la Chronique, ce fil directeur auquel le dernier tome est consacré.

Comment vous dire à quel point j’ai aimé ce livre ? A la fois triste de savoir qu’il s’agissait du dernier, j’étais heureuse de retrouver ces personnages auxquels je m’étais attachée. La plume de Maupin reste la même, claire, directe, avec des personnages d’une profondeur infinie et c’est peut-être ça le challenge le plus réussi de cette saga : des personnages que l’on imagine pouvoir croiser dans la rue, en sortant du supermarché, en allant acheter le magazine télé ou en allant boire un verre en fin de journée. Sur la toile de fond : la libération sexuelle de ces années là aux USA et plus particulièrement à San Francisco, la ville gay par excellence avec son quartier du Castro. On s’y croirait vivre, presque. On se croirait faire partie de ce groupe d’amis. Choisir d’écrire le dernier volet sur Anna Madrigal n’est sans doute pas anodin de la part de Maupin qui me paraît être un homme très intelligent et réfléchi : c’est avec elle que l’histoire commence, car sans elle, pas de « famille logique » et c’est avec elle que la Chronique doit « logiquement » se terminer. La fin est particulièrement pleine d’espoir. De quoi sourire pour le reste de la journée.

C’est sans surprise que je donne 5 bookybirds à ce dernier tome des Chroniques de San Francisco et que je vous recommande chaudement la totalité de la saga. C’est un moment exceptionnel pour un lecteur.

Heberger image

 

5birdybook

9 réflexions sur “Anna Madrigal (Les Chroniques de San Francisco #9) – Armistead Maupin

  1. Il faudra que je le lise par curiosite mais c’est vrai que passé les 3 premiers tomes, c’etait plus par attachement aux personnages que je les lisaient plutot que par reel interet pour les histoires.

    J’aime

    1. Oui c’est vraiment léger même si parfois, il aborde des sujets difficiles. C’est vraiment la période pour les lire, l’été, je trouve!

      J’aime

Et vous, vous en pensez quoi ?