Le paon – Nikolaï Leskov

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Aujourd’hui, nous partons faire un petit tour en Russie. Vous avez du le remarquer, entre Lily et moi, on aime bien séjourner littérairement de ce côté là de l’Europe quelques fois. C’est avec un auteur du XIXe siècle que j’ai traîné cette fois, un auteur pas autant connu que Dostoïevski ou Tolstoï mais qui mériterait de l’être. Nikolaï Leskov.

Le paon, c’est Pavline, un ancien serf qui a racheté chèrement sa liberté et est devenu majordome au service de familles aristocratiques. Il va se lancer dans une cause d’une audace inoui͏̈e, adoptant puis épousant une jeune fille aristocratique sans famille. Continuant à la servir et à la vénérer quand peu à peu elle reviendra vers sa classe d’origine, comme maîtresse d’un bel officier. (Goodreads)

Comme vous le voyez, l’histoire sent le XIXe à plein nez. C’est classique, mais ça fonctionne incroyablement bien, surtout pour celles et ceux qui aiment ce style, comme moi. Fans de Jane Austen ? Vous allez adorer. A la fois témoin d’une société et critique de l’aristocratie, Leskov nous dévoile un personnage étrange en la personne de Pavline, le « majordome », et pourtant. Il nous fait croire que l’histoire est focalisée sur lui alors que c’est les moeurs de l’aristocratie qui sont mis en avant : les comportements plus ou moins moraux.

Pour faire un parallèle avec ce que je connais pour l’avoir étudié, on retrouve très nettement le même type de comportement dans l’Angleterre des XVIIIe et XIXe siècle dans l’aristocratie. Jane Austen le dépeint clairement dans Persuasion et Oscar Wilde avec brio dans Le Portrait de Dorian Grey. On y retrouve ce que les historiens appellent la double morale (double standard) : « l’homme était autorisé à rechercher la satisfaction des sens en dehors du foyer conjugal, où la pureté régnait en maître, tandis que la femme qui s’écartait à peine de ses obligations devenait une femme perdue » explique Philippe Chassaigne spécialiste de l’Angleterre. Et pour le coup, on sent réellement une certaine similarité avec l’aristocratie Russe.

Pour résumer, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce petit roman (une centaine de pages environ) et je vous le conseille sans hésiter !

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